Métaphore paternelle III
Liliane Fainsilber
Il me semble que,
de nos jours, ce terme de génitalisation n'est plus beaucoup
utilisé. Sans doute Lacan se réfère-t-il à
ce texte de Freud ayant pour titre " l'organisation génitale
infantile " où il décrit ce primat du phallus, dans
les deux sexes, au stade de la phase phallique. Dans ce passage,
il me semble que Lacan évoque d'une part, l'activité sexuelle
en trois temps, le temps de la sexualité infantile qui tombe
sous le coup de l'amnésie, la période de latence puis
celui de la puberté. Il y a donc plus ou moins implicite une
référence corporelle avec la maturation corporelle mais
pas seulement puisque avec cette génitalisation, Lacan évoque
la fonction de l'Idéal du moi et souligne les liens étroits
de l'oedipe et de la fonction du père. Pour cette troisième partie, concernant les liens de l'dipe avec l'assomption du sexe, la question du complexe de castration doit être abordée. Tout ce qu'on a pu raconter sur les carences paternelles Et là, Lacan
démarre sur le père, l'absence ou la présence du
père, la carence paternelle, l'évocation d'un mésentente
conjugale, Le père trop sévère ou encore le père
trop gentil, " il y a les pères faibles, les pères
soumis, les pères mâtés, les pères châtrés
par leur femme enfin les pères infirmes, les pères aveugles,
les pères bancroches tout ce que vous voudrez. " Les données du complexe d'Oedipe - Au début
le père terrible. Le père intervient sur plusieurs plans.
Il interdit la mère. - Autre question
non moins brûlante pour ne pas dire épineuse, la question
de l'dipe inversé. " La composante d'amour pour le
père ne peut pas être éludée, c'est que c'est
elle qui donne la fin du complexe d'dipe, le déclin du
complexe d'oedipe. Un détour ou un retour au texte de Freud En ce point, je vous propose de faire un petit retour ou détour par le texte de Freud, pour repérer d'abord ce que lui nous dit de cette question du déclin de l'dipe et notamment de cette question de l'dipe inversé qui est pour le garçon, une identification de l'enfant à sa mère, et pour la fille, une identification à son père. En tout cas ce qu'on touche du doigt, si je peux utiliser cette métaphore, c'est le fait que ce que Lacan appelle génitalisation, c'est-à-dire identification à son propre sexe est purement et simplement identification à l'un ou à l'autre des deux personnages parentaux, au père ou à la mère, mais en fait toujours aux deux. Ce complexe d'dipe est vraiment complexe. C'est évident,
une fois qu'on y a pensé mais quand même c'est pas mal
de le prendre en compte : Cette séance sur la métaphore paternelle est tellement foisonnante que je n'ai pas encore réussi à en venir à bout. Retour métaphore paternelle
|