Séance 2

Evénement extérieur, actions

Reprsentation

Un serment

Des plans échachafaudés pour obéir aux obsessions

Des états d'âme, des obsessions,

Et Freud là dedans ?

Lors des grandes manoeuvres, Ernst perd ses lorgnons p 41




J'aurais pu facilement le retrouver, mais ne voulant pas retarder mon départ, j'y renonçai p 41


Télégraphie à Vienne

Je préférai télégraphier à mon opticien de Vienne de m'envoyer un par retour du courrier.p41






Le récit d'un capitaine cruel, le suplice des rats, p 43

Cela arrivait à une personne qui m'est chère p 45




On remarque chez lui une expression étrange p 45


Le capitaine lui remet un paquet arrivé par la poste et lui dit « Le lieutenant David a avancé le prix du pince-nez, il faut que tu lui rembourses.p 47


Pour combattre la sanction : « Il faut que tu rendes les 3 couronnes 80 au lieutenant David »

Ce serment a été le déclencheur d'obsessions chez Ernst mais aussi l'occasion pour lui d'aller voir Freud


Une sanction : Ne pas restituer l'argent, autrement cela arrivera ; il voulait dire que sa maladie deviendrait réelle p47 il semble que Ernst a besoin de se défendre contre l'ordre du capitaine.





Je suis allé trouver mon officier comptable et lui ai donné l'ordre d'apporter les 3 couronnes 80 au lieutenant David p 51

Mais en faisant cela je transgressais le commandement qui avait force de serment car sa teneur était « C'est toi qui rendra les 3 couronnes 80 à David » p 51, il y a renforcement du commandement....


[l'officier] revint et m'annonçat que ledit David était à un poste avancé.p 51




Alors j'en fus soulagé, je n'avais pas eu à transgresser le serment. L'idée de tenir son serment soulage Ernst.


Un officier qui allait se rendre à la petite ville m'offrit d'aller à la poste payer pour moi. p 51




Mais là je m'y opposai, car je tenais à la lettre du serment. p 51

Freud trouve que le rapport avec David et la poste n'est pas clair.


Je finis par roncontrer David et lui offrais les 3 couronnes 80 qu'il avait déboursés pour moi. Il déclina l'offre : « Je n'ai rien déboursé pour toi. »

A ce moment là, je fus saisi par cette pensée : il va y avoir des difficultés, tous seront voués à subir cette peine. (parce qu'il ne pourrait pas tenir son serment). tous signifie surtout son père défunt et sa dame.

p 51La représentation de Ernst se prolonge dans l'au delà pour son père aussi.


Il irait avec David à la poste, là, celui-ci verserait les 3,80 au guichet, et il les lui rendrait sur le champ.Les moyens de tenir sont serments sont de plus en plus tordus. Et le serment devient de plus en plus difficile à réaliser. Il y a la postière à rembourser (ce qui est dans l'ordre des choses) et le serment à tenir.



Séance 3

L'officier qui voulait effectuer le paiement à sa place était un médecin auxiliaire. Il avait hésité à lui donner l'argent mais l'avait fait quand même. le destin se manifesta de nouveau. il revient : il avait été retenu et n'avait pas pu payer.56





Freud interroge en début de séance Ernst sur la mort de son père. Ernst revient sur cette histoire de remboursement de dette.

Freud doute vraiment que l'argent fût pour David. Et le signale à Ernst.

Avant : Un autre capitaine, à qui il s'était présenté, lui avait raconté qu'on lui avait demandé à la poste s'il connaissait un certain sous lieutenant Lehrs, pour qui il y avait un paquet en contre-remboursement. Ce capitaine avait dit « non » et n'avait pas retiré le paquet.56






L'ordre du capitaine Nemezeck, il est intéressant de noter que ce nom signifie petit allemand, comme pour conjurer la cruauté de l'homme par un nom plutôt peu flatteur.57






La rencontre avec David qui lui dit que c'est un certain Ehrlich qui a la charge du courrier.57



Il irait à la poste avec les deux officiers, David et Ehrlich ; là, David remettrait 3,80 à la postière, celle-ci les passerait à Ehrlich et lui-même, conformément à la teneur du serment, les restituerait à David. 57 Il s'agit sans doute d'une rêverie éveillée. Le plan pour répondre au serment est encore plus alambiqué. Ici intervient un certain Ehrlich auquel Ernst remettrait une dette par l'intermédaire de David et de la postière. Mais la postière n'est toujours pas remboursée. Elle a payé pour David.



Dans la soirée qui suivit cette sieste avait eu lieu la dernière rencontre des officiers, à l'occasion de la fin des grandes manoeuvres. c'est à lui qu'il incomba d'exprimer les remerciements pour le toast adressé aux officiers de la réserve. p 57 Le sort a visiblement désigné David pour dire merci...




Il parla bien mais comme un somnambule. car à l'arrière plan, la pensée de son serment le tourmentait sans cesse. Ernst est arrivé à un état dissociatif.

La nuit fut épouvantable, arguments et contre-arguments se combattaient les uns les autres.L'argument principal était naturellement que l'hypothèse déterminant son serment [...] était fausse. La raison l'emporte, Ernst n'est visiblement pas fou. Il sait que son serment ne tient pas debout. Mais il passe une nuit affreuse, son serment le tient. p57





Il s'en consola en se disant que ce n'était pas encore fini et que le lendemain, pendant qu'on irait à cheval à Przemysl, David étant de la partie jusqu'à un certain endroit, il aurait bien encore le temps de le prier d'aller avec lui à la poste. Le fait de s'accrocher à son serment et d'échafauder un nième plan pour le tenir le soulage.



Il n'en fit rien, il laissa David partir de son côté , mais chargea quand même son ordonnance d'aller lui dire qu'il irait le voir dans l'après midi. Il semble que Ernst a de moins en moins la force dans ses actions de tenir son serment et laisse filer les choses, alors qu'il souffre de plus en plus de ne pas tenir son serment. Quant à lui, il arrive à la gare de Przemysl à 9heures ½ du matin, met ses bagages en consigne, fait encore diverses courses dans la ville et se propose d'aller ensuite voir David. p 59

Il semble que Ernst repousse l'échéance pour aller voir David, il « procrastine », pour employer un mot à la mode.



Le lieu où se trouvait David était environ à une heure de voiture de Przemysl. Aller par chemin de fer jusqu'à l'endroit où était la poste aurait pris trois heures ; il pense qu'il aurait eu largement le temps de revenir prendre le train de nuit pour Vienne. p 59 Je viens de comprendre, il est temps, que Ernst est en permission et va passer sa nuit à Vienne. Donc normalement, il prend le train pour Vienne, mais contre toute bonne logique, il continue à échafauder un moyen de tenir son maudit serment.

Les pensées qui se combattaient étaient les suivantes. D'un côté , il y a sa part une lâcheté : il est clair qu'il veut seulement éviter le désagrément d'exiger de David ce sacrifice et de passer à ses yeux pour fou. p 59


Cette idée d'être dévoué à un serment, d'être fort et non lâche apparaît déjà au début d la séance 2 où il fait du zèle devant les officiers. un côté « héroïque » C'est un nouvel argument qui appuie en faveur de son serment. Mais...

De l'autre côté, c'est une lâcheté que de tenir son serment, car par là, il veut uniquement trouver la paix face à son obsession. Ce même argument de ne pas être lâche appuie aussi en faveur de ne pas tenir son serment. J'aurais remplacé lâcheté par futilité.

Freud n'intervient pas, Ernst raconte. c'est interressant. Il se laisse vraiment aller en toute confiance.

La rencontre avec le porteur. Quand un porteur lui demanda : « pour le train de dix heures ? » Il répondit « oui », puis fit ses courses en ville. A dix heures il partit. p 59




Et se trouva ainsi devant le fait accompli. Ce qui le soulagea beaucoup.p 59

Un élément nouveau, c'est de ne pas pouvoir obéir matériellement à son serment qui le soulage ici. le train de 10h part pour vienne, enfin, on l'apprend dans la suite du récit. Il s'éloigne de David et le temps de le rencontrer diminue. Matériellement, il ne pourra plus réaliser son serment.


En outre, il retint auprès du contrôleur une table d'hôte.



À la première station, il lui vint soudain à l'esprit qu'il pourrait très bien descendre là, attendre le train dans la direction opposée, et retourner à l'endroit où se trouvait le lieutenant David.p 57


Seule la considération de l'engagement pris avec le garçon du wagon restaurant l'en détourna. C'est un autre serment qui retient Ernst de revenir au premier serment auprès de David. Il remit à une prochaine station son projet de descendre.p 61


A une autre station, il lui sembla impossible de descendre parce qu'il avait làd es parents, et il décida de continuer jusqu'au terminus. p 61 On ne sait rien de ses parents, et pourquoi il ne veut pas les voir : être retardé ? Avoir peur de passer pour fou ? Encore le hasard qui le pousse à s'éloigner de David.... et en fait, de le rapprocher de Freud.



À Vienne, il irait trouver son ami soumettrait l'affaire à sa décision et retournerait alors par le train de nuit. p 61 Il semble que Ernst ait besoin à ce moment là d'un tiers sauveteur. Son ami Guthman est intervenu à plusieurs reprises pour le sortir de ses obsessions.

Il aurait eu une demi heure entre les deux trains. il garde tout de même en arrière plan l'idée de retourner sur ses pas vers David. Le délai entre les deux s'amenuise, on dirait une pièce de théâtre où le destin marche de façon implaccable et de plus en plus rapproché.



Cependant, à Vienne, il ne trouve pas son ami dans l'hôtel où il s'attendait à le rencontrer. Mais seulement quelqu'un de sa connaissance qui l'invite à passer la nuit chez lui.p 61




Sa décision est prise, rencontrer Guthman est plus important pour lui que de rester avec cet ami qu'il rencontre pourtant par hasard.



Il décline l'offre car il veut passer la nuit chez son ami Guthman. il y sonne encore à 11h00 tout en ayant des scrupules, car il craint de déranger la vieille mère, et lui expose l'affaire cette même nuit.61




On ne sait pas trop à quoi correspondent les scrupules de Ernst pour cette vieille mère.


L'ami lève les bras au ciel !

Guthman va encore soulager Ernst de son obsession, et c'est avec Guthman et personne d'autre qu'il va à la poste envoyer un mandat pour payer la dette à la postière. Le scénario avec David ou David et Ehrlich est mis en scène autrement, et cette fois c'est Guthman qui tient les rènes.




Son souci revient au premier plan ; [...] Seule l'influence personnelle de sonami lui a fait retrouver son calme. p 61 Ernst a tout de même d'autres alternatives pour retrouver la paix que celle de tenir son serment, ouf.


Un hasard orienta son choix sur moi. p 63, C'est la psychopathologie de la vie quotidienne qui permet à Ernst d'entrer en contact avec Freud. Je trouve intéressant comment se met en place cette adoption analysant/analyste.... Par des préoccupations similaires, en définitive. Ernst a une observation très fine de son cheminement mental, comme Freud l'a eu dans son autoanalyse.



Il décida d'aller voir un médecin de se faire donner par lui une attestation selon laquelle sa guérison exigeait la mise en scène avec David, comme il l'avait imaginée : p 61 L'obsession revient. Elle est là, pregnante, et en même temps une pensée magique. La préoccupation de Ernst est de guérir de ses obsessions. Ceci se greffe avec sa dernière obsession liée à David et au capitaine. Il pense que sa guérison est liée à une action, un rituel qu'il aurait à accomplir. Mais ce rituel est très compliqué et difficile à mettre en oeuvre, son imagination n'est pas en reste, et la prescritption du médecin viendrait le secourir.