Fantasme
au hareng (suite) mais
un peu en marge : 
Bonjour,
Pourquoi dites-vous cela, Liliane ? : "Or comme l'indique Freud c'est
toujours avec une intention hostile qu'on joue avec le nom propre de quelqu'un,
qu'on en fait un nom commun. " Je ne vois pas où Freud l'indique.
Amicalement, Gabrielle ----------------------- Hum
! Bonne question Gabrielle ! Je pense qu'il en dit quelque chose de cette
question des noms propres dans la psychopathologie de la vie quotidienne. il y
en a aussi une trace dans le second rêve de Dora à propos du nom
de son père. Mais c'est vrai que je pensais surtout à la façon
dont les enfants déforment souvent le nom de leurs copains d'école.
Fainsilber devient vite : Hep ! Fil de fer, ou Bébert ou encore Finzizi.
Je pense aussi un petit copain d'école de mes fils qui s'appelait Javellaud
et qui devenait eau de javel. On ne peut pas dire que ça valorise le nom
propre de celui qui est ainsi interpellé. Le Professeur Taureau
dans le récit de Ernst n'en sort pas forcément grandi mais au fond
cela peut être flatteur, par rapport à Monsieur Boeuf. Cependant,
en y pensant, je peux également vous donner raison, à savoir que
ce n'est peut-être pas toujours dans un sens hostile qu'on fabrique un symptôme
avec son nom propre. Je l'écris mais en fait je n'y crois pas trop : Doute
quand tu nous tiens ! Amicalement. Liliane. ----------------------------------
il me semble qu'on en fait une chose : on le chosifie ou on le bêtifie.
Mais quand même je pense à ce qu'en disait Lacan au cours de l'un
de ses derniers séminaires " J'ai en ai ma jaclaque ! " Il faudrait
retrouver le passage, cela nous éclairerait par rapport à votre
question. Liliane.
--------------------------------- Merci
pour les sources, Liliane. Il y a tellement de choses dans ces quelques pages
que cela aurait pu m'échapper, très facilement ... Incidemment,
combien de temps ces séances pouvaient-elles durer, avec Freud poussant Ernst
à "admettre" ou pas ... encore ? Bonne journée à
tous, Gabrielle ------------------------- Il
faut revérifier dans les écrits techniques de Freud. Il me semble
qu'il accorde un heure par jour à ses analysants mais j'ai oublié
si les séances ont aussi lieu le dimanche. Je ne crois pas. ce devait être
six jours sur sept. Liliane. ------------------------
Ne
serait-ce pas plutôt le samedi le jour de repos ? Il faudrait savoir si
Freud respectait aussi les règles de vie juives. Travaillait-il dès
lors 6 ou 5 jours ? Gilbert
-------------------------- Si
ma mémoire est bonne. 6
jours sur 7, repos le dimanche, 60 minutes par séance. C'est ce qui est
repris par la plupart des textes. Exeption
faite il me semble, pour certains patients comme Ferenczi, qui lors de l'une
de ces 3 tranches avec Freud, avaient jusque 3 séances par jour.(Les tranches
en question ont duré quelques semaines). Vincent B. ------------------------ Oui
je trouve que ce rythme des séances soutenues jour après jour, devait
laisser l'analysant dans l'intensité de la découverte de son désir
inconscient. Comme si de fait, les temps de fermeture de l'inconscient n'avaient
pas le temps de se mettre en place d'un jour sur l'autre. Je pense par exemple
aux périodes où l'analyste rajoute des séances supplémentaires
pour permettre cette émergence du retour du refoulé en des périodes
de l'analyse je dirais, puisque c'est l'expression qui me vient, un peu chaudes.
Ce qui pose la question de savoir qui en est responsable, est-ce l'analysant que
ne peut pas dire ou l'analyste qui ne peut pas entendre ? Sans doute les deux.
Liliane. ---------------------------
Que penser de l'"analyse en ligne", où un analyste actuel,
semble-t-il donne rendez-vous, rarement, à son analysant pour 4 séances
groupées en un jour, en présence ? J'ai été
surprise, ça me semble aberrant, parce que quand même, le rythme,
le temps me semblent importants. Même s'il est élastique, le temps. Gabrielle --------------------
Chère
Gabrielle, cette question nous entraînerait trop loin de notre travail de
lecture, mais ce quei me paraît surtout problématique c'est cette
question de la psychanalyse "en ligne". La présence corporelle
de l'analysant et de l'analyste et non pas fictive ne me semble pas éliminable
de la situation analytique pour que les trois registres symbolique, imaginaire
et réel y soient mis sans cesse en acte et ensemble. Pour la question
du temps, que veut la fin veut les moyens, et le temps peut jouer en faveur de
cette nécessaire reconnaissance du désir inconscient. Il arrivait
à Lacan de renvoyer un analysant dans la salle d'attente et de le reprendre
quelques temps après. Des exigences de distance peuvent également
se poser pour multiplier les séances en une même journée.
Ce qui compte c'est ce qui se passe entre l'analysant et l'analyste pendant ce
temps là et en dehors de ce temps. Qu'est-ce que vous en pensez ? Liliane.
----------------------------
Bien d'accord. Ce qui ne
se dit pas en séance vient entre, et revient même avec plus de force
après le temps de l'analyse. Freud, quand même, ne laissait pas
beaucoup de temps d'élaboration à Ernst. Il devait élaborer
en même temps :-) Gabrielle ---------------------------------- Chère
Liliane Vous avez écrit des textes sur la psychanalyse " en
ligne ", et donc vous en savez quelque chose. Je vous rejoins sur le sujet. J'ai
du mal à y croire, car pour moi dans ces psychanalyses " en ligne
" il manque cet impossible/cet interdit en lien avec le fait de pouvoir toucher
réellement le corps de notre psychanalyste. Bon, je sais que je l'ai
déjà dit à d'autres endroits. Ce sujet revient tout le
temps. Amitiés Ingrid ------------------------- Oui
mais c'est bien qu'il revienne et que ces pratiques soient mises en question.
Liliane. Retour
notes du 2 janvier
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