Quelques
réflexions faites au sujet des notes du 2 janvier
Ernst
dans cette séance du 2 janvier s'identifie à des personnages féminins
: sa mère d'abord et ainsi comme sa mère il éprouve un motif
de haine personnelle contre le Docteur Schl le médecin de la famille qui
vient de mourir. Et de nouveau, sur le trajet du cimetière lors de l'enterrement
du médecin( comme lors de l'enterrement de son père ?), il est
assailli par un comportement déplacé : il ne peut s'empêcher
de sourire . Et un autre fantasme inconvenant surgit : le Dr Schl violant sa
sur Rita. Ceci lui rappelle un souvenir d'enfance : il avait entendu
des cris perçants venant de sa sur Rita quand elle avait 10 ans
et Ernst avait pensé que son père avait fait quelque chose d'inconvenant
avec elle, car en sortant son père avait eu ses mots : " Cette
gamine a vraiment un cul de pierre "., un cul insensible ou dur comme
de la pierre ? Ici il semble qu'Ernst s'identifie à sa sur
et ce souvenir(ou fantasme) de pénétration anale de Rita par
son père fait penser à la scène où Ernst est battu
par son père et aux commentaires que fait Freud p 137,. Il est signalé
que petit, Ernst a beaucoup souffert de vers et que certainement été
excité par les chatouillements que ceux ci provoquaient autour de l'orifice
anal , il avait probablement l'habitude de se fourrer le doigt dans l'anus. Le
" derrière " et les fesses sont pour Ernst particulièrement excitants
; Toujours et encore des femmes apparaissent reliées entre elles par
un hareng, ce sont 3 générations de femmes : la mère de
Freud, sa femme et sa fille ; c'est comme une sorte de cordon , cordon fécal
qui fait penser à un cordon ombilical, ce hareng qui relie entre elles
la mère et la femme de Freud, c'est un cordon vivant que vient trancher
une fillette. Cela fait penser aux hypothèses des petits enfants,
c'est par l'orifice anal que sortent les bébés comme les féssès
et c'est par là également qu'ils sont conçus. Voilà
ce qui m'a frappé dans ces notes c'est donc l'identification féminine
d'Ernst à des personnages féminins et il est donc l'objet du désir
de son père. La suite au prochain numéro . A bientôt Joëlle
Froidure ----------------- Chère
Joëlle, vous avez bien fait de nous sortir du silence à propos de
Ernst. C'est vrai que nous entrons dans une zone de son analyse, où Ernst
aborde le déchiffrage de son Oedipe inversé, c'est à dire,
où, identifié à sa mère, il désire être
aimé de son père. De ce fait, sa mère qui est, par rapport
à son père, un objet rival, devient du même coup son objet
de haine. Mais c'est vrai aussi que ses soeurs et notamment Rita sont
également des points d'identifications féminines par rapport à
l'amour du père. Le souvenir-écran de son père sortant de
la chambre de Rita et sa phrase prononcée sont révélateurs
de cette identification à sa soeur, mais quand même, il avait aussi
attaqué cette même soeur. Il y a donc cette double identification,
à la fois virile, au père, celui qui se permet d'exprimer ses désirs
incestueux, et à sa soeur battue par son père. La phrase du père
au sujet du "cul de pierre" est quand même fort énigmatique.
On ne peut que regretter qu'elle ne soit pas explicitement interprétée
par Freud. On peut penser que c'est le père qui s'est fait mal en se heurtant
à de la pierre, au lieu qu'il ait fait mal à sa fille en la battant.
Mais c'est hypothétique. Liliane. ---------------------------- Oui,
sa, ou ses soeurs, sont très présentes. L'identification va de la
soeur (ou d'autres enfants-filles) à la mère. Ce devait être
sa mère qui lui donnait ses lavements. Gabrielle ----------------------
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Notes du 2 janvier
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